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Les réfugiés climatiques ou écologiques, aussi appelés "écoréfugiés", sont des personnes ou groupes qui ont été contraints de quitter leur lieu de vie à cause d'une rupture environnementale (naturelle ou humaine) ayant mis en danger leur existence et affectant gravement leurs conditions de vie. Ces réfugiés peuvent être des agriculteurs, mais aussi parfois des chasseurs-cueilleurs, des pêcheurs ou encore des éleveurs.

Les facteurs à l'origine du phénomène sont variés et comprennent la désertification, la déforestation, la salinisation, l'érosion, l'aridification ainsi que des catastrophes naturelles. Ces problèmes entraînent une perte de ressources essentielles (eau et aliments) qui peuvent mener à des épidémies ou à des famines dues notamment à une toxicité de l'air ou de l'eau.

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Réfugiés climatiques:

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A titre d'exemple la submersion d’archipels menace des millions de gens, parfois dans des régions très isolées comme les îles Tuvalu où 11 600 personnes, actuellement menacées par l'élévation du niveau marin, ou encore des populations inuit et amérindiennes d'Alaska (213 communautés menacées par le recul des glaces et par le recul du trait de côte induit par la fonte du pergélisol et par la montée chaque année croissante du plus haut niveau des marées).

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En 2022, une étude réalisée par la Banque asiatique de développement (BAD) et l'IDMC évalue à 225,3 millions le nombre de personnes déplacées à cause de catastrophes climatiques et naturelles dans la zone Asie-Pacifique entre 2010 et 2021, soit une moyenne annuelle de 18,8 millions de personnes et environ 78 % du total mondial des déplacements de population liés aux catastrophes au cours de cette période. Sur ce total, la Chine compte 70,4 millions de déplacés, les Philippines 49,3 millions, l'Inde 41,4 millions et le Pakistan 16,4 millions. Les inondations sont responsables de 113,6 millions et les cyclones, typhons et autres ouragans de près de 100 millions, les tremblements de terre et tsunami de 10,2 millions et l'activité volcanique de 1,6 million. Cette évaluation ne prend pas en compte les 30 millions de Pakistanais déplacés par les inondations de l'été 2022.

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Alors que de petits États (îles Tuvalu) par exemple pourraient être englouties entre 2050 et 2100, perdant la totalité de leur territoire, il n'existe toujours pas de droit d'asile environnemental ; la Convention de Genève (1951) ne protège que le réfugié politique ; elle ne prévoit aucune garantie pour les victimes d'une catastrophe climatique. Et à ce jour, le droit international n'a pas prévu  de statut défini juridiquement pour les réfugiés écologiques dans le droit international.

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Récemment des technologies permettant de rendre flottantes des maisons, garages, etc. ont été mises en œuvre aux Pays-Bas. Les architectes, dont Koen Olthuis (qui pense qu'on peut aussi faire des villes flottantes, des espaces verts et des éléments d'agriculture capables de flotter ou de suivre le niveau de l'eau), testent différents principes dont les deux opposés sont la « maison-bateau autonome » (nécessitant en fait encore une source d'appoint), équipée de panneaux solaires, d'une petite éolienne et d'un système intégré de recyclage des eaux usées (environ 250 000 euros pour une petite maison de base en 2010), l'autre étant une sorte de « maison amphibie » posée sur le sol mais capable de s'élever en cas d'inondation, tout en restant connectée aux réseaux (gaz, électricité, fibre optique) par des câbles ou tuyaux souples.

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